Au Gabon, presque un mois après l’arrestation de Brice Laccruche et son placement en détention à la maison d’arrêt de Libreville, les avocats de l’ancien directeur de cabinet dénoncent des conditions alarmantes.
L’ancien homme fort du pays est accusé de détournement de fonds publics, alors que le président Ali Bongo a lancé une vaste opération anticorruption. Il est actuellement emprisonné à la maison d’arrêt de Libreville.
Ses conditions de détentions sont inacceptables, selon l’un de ses avocats, Me Anges Nzigou : « Depuis son admission à la prison centrale de Libreville, il est dans des conditions les plus minables qui soient reconnues à un détenu gabonais. À la prison centrale de Libreville, il existe un quartier de fonctionnaires. Donc, en tant que haut fonctionnaire, il était admissible à ce quartier-là. »
Un quartier où finalement il n’est pas aujourd’hui incarcéré comme le regrette Me Anges Nzigou : « Il est dans un endroit qu’on appelle communément à Libreville « le trou », dans moins de 9m². Il fait tout sur place, il y a même une espèce de trou dans lequel il y a tous ses excréments. Il y a des moustiques, des cafards, toute sorte d’insectes. Et il ne voit la lumière que lorsqu’il a la visite d’un de ses avocats. Il n’a pas accès à sa famille, depuis quelques jours, c’est possible de manière totalement arbitraire. Il ne peut absolument rien faire. Il est privé de tout droit étant en détention. Il ne s’agit pas d’une détention ordinaire. Il s’agit d’une organisation particulière de l’humilier et de le torturer par des méthodes de détention qui sont draconiennes. »
Brice Laccruche est en détention depuis son arrestation le 3 décembre 2019.