Au Tchad, l’ancien Premier ministre Joseph Djimrangar Dadnadji est décédé ce 31 décembre des suites d’un accident vasculo-cérébral. Fidèle parmi les fidèles d’Idriss Déby, il a fini par se brouiller avec le chef de l’État tchadien dont il s’est éloigné ces dernières années.
Joseph Djimrangar Dadnadji a été victime d’un accident vasculo-cérébral le 26 décembre dernier alors qu’il s‘apprêtait à participer à un débat sur une chaîne privée. Admis en réanimation dans un des hôpitaux de plus haut standing de la capitale, il est finalement décédé ce 31 décembre.
L’ancien Premier ministre a fait l’essentiel de sa carrière comme l’une des éminences grises du système politique qui gouverne le Tchad depuis bientôt 30 ans. Membre du cabinet de la présidence, ministre, administrateur du parti au pouvoir, il a été de toutes des batailles avant de se brouiller avec Idriss Déby alors qu’il était Premier ministre. Menacé par une motion de censure venant de son propre camp, il est contraint à la démission et rejoint l’opposition.
Malgré sa déconvenue lors de la présidentielle de 2016 lors de laquelle il était candidat, il maintient sa posture d’opposant au régime d’Idriss Déby qu’il accuse d’avoir détruit l’administration et les raisons du vivre ensemble entre les Tchadiens.
Joseph Djimrangar Dadnadji travaillait avec les autres membres de l’opposition à la préparation des marches contre le système électoral mis en place par le gouvernement pour les prochaines élections. Un système qui, selon ses propos, présage une mise à mort des partis d’opposition crédibles.