Mardi soir 31 décembre, la plupart des chefs d’État africains ont envoyé un message de vœux à leurs concitoyens pour la nouvelle année. Retour sur leurs déclarations, marquées par les événements de la fin d’année.
Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, a rendu hommage à tous les soldats morts dans la lutte contre le terrorisme; un combat qu’Idriss Déby a lui aussi évoqué, mais pour regretter l’inaction de la communauté internationale, qui « tarde à être à la hauteur des enjeux ».
Le Mali reste serein et sain, dans sa majorité. Le Mali garde encore ses valeurs de bienséance et sa force morale…
Au Gabon, c’est la lutte contre la corruption qui a marqué les vœux d’Ali Bongo. Presque un mois après l’arrestation de son ancien directeur de cabinet de la présidence, le chef de l’État l’affirme : « Celles et ceux qui s’adonnent à des pratiques répréhensibles seront tous sanctionnés sans exception ».
Je laisse la justice, en qui j’ai toute confiance, faire son travail…
En Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a, lui, vanté son bilan social en pointant du doigt le recul de la pauvreté.
Durant près de 18mn, le chef de l’État ivoirien a vanté son bilan dans une longue litanie de chiffres. Investissements, infrastructures, électrification, santé, éducation, emploi. Tout y est passé. Alassane Ouattara a particulièrement insisté sur le social, et notamment sur le programme de 1000 milliards de FCFA, lancé il y a un an, destiné aux plus fragiles…
Il est également revenu sur les accusations contre son opposant Guillaume Soro : « Aucune tentative de déstabilisation ne pourra prospérer », a-t-il déclaré. Et il promet une année électorale paisible en 2020.
« Il est devenu périlleux d’être opposant en Cote d’Ivoire ». Cette phrase de Guillaume Soro résume la teneur de son allocution du 31. Dans une vidéo de piètre qualité diffusée sur Facebook, celui qui était encore il y a un an président de l’Assemblée nationale dénonce un climat politique dangereux, un « durcissement inouï du régime » et des « entailles béantes dans la démocratie »…
En Guinée, Alpha Condé s’est ému des manifestations violentes qui ont marqué la fin de 2019. Il est par ailleurs revenu sur son projet de réforme de la Constitution annonçant vouloir le soumettre à la volonté populaire.
J’invite chacun d’entre vous à prendre part au vote, à assumer son droit et son devoir…
Enfin en RDC, 2020 sera l’année de l’action pour Félix Tshisekedi. Dans son discours, le président a déclaré vouloir instaurer un nouveau système de gouvernance pour répondre aux priorités du pays.
Au regard de l’état des lieux actuel, il me paraît urgent de nous remettre en question sur le modèle de la nation que nous voulons construire…