Mardi en Algérie, plusieurs centaines de personnes ont marché dans les rues de la capitale. Les participants ont une nouvelle fois demandé un changement de régime, et la libération des détenus du Hirak, ce mouvement de contestation né en février dernier et qui a traversé l’année 2019. À l’aube de la nouvelle année, le face à face perdure entre eux et le pouvoir.
Pour le Hirak, la nouvelle année commence comme la précédente s’est terminée : dans la détermination. L’Algérie entame 2020 avec un nouveau président, Abdelmadjid Tebboune, élu il y a un peu plus de deux semaines, un nouveau Premier ministre, Abdelaziz Djerad, nommé en fin de semaine dernière, chargé de former un gouvernement, et un nouveau chef d’état-major par intérim, Said Chengriha, suite au décès d’Ahmed Gaid Salah, la semaine dernière.
Mais pour les Algériens qui continuent de se mobiliser, ces changements n’en sont pas. Le statu quo perdure, avec d’un côté des manifestants qui rejettent le nouveau président, et expriment leurs revendications et de l’autre le pouvoir, qui dit tendre la main aux contestataires et qui appelle au dialogue.
De 2019, les Algériens gardent l’image d’une année historique, celle du réveil du peuple, après plus de 10 mois d’une mobilisation sans précédent, toujours pacifique, qui a conduit à la démission d’Abdelaziz Bouteflika après deux décennies au pouvoir.
Pour cette nouvelle année, ils entendent continuer à faire entendre leur voix, et certains optimistes confient qu’ils espèrent que 2020 marquera la consécration d’une transition démocratique.
Le premier miracle est celui d’un peuple qui se soulève alors qu’on le croyait désespéré…