Les shebabs islamistes revendiquent l’attentat qui a frappé Mogadiscio le 28 décembre. Le bilan s’élève désormais à 89 morts, 12 disparus et 149 blessés. Un avion turc a transporté des blessés jusqu’à Ankara. Un appareil Qatari doit de son côté apporter de l’aide médicale sur place.
« Samedi, les moujahidines ont mené une attaque (…) ciblant un convoi de mercenaires turcs et les miliciens apostats qui les escortaient », a déclaré leur porte-parole Ali Mohamud Rage, dans un message audio.
Pour la première fois, les shebabs se sont excusés auprès des victimes civiles de cet attentat, tout en le justifiant par la nécessaire lutte contre l’État somalien et ses soutiens étrangers.
« Nous sommes vraiment désolés pour les pertes infligées à notre société musulmane somalienne et nous présentons nos condoléances aux musulmans qui ont perdu leur vie, ont été blessés ou ont vu leurs biens détruits », a ajouté le porte-parole.
Il a expliqué que le véhicule piégé avait été bloqué par les services de sécurité au point de contrôle, au moment où il voulait viser ce convoi, et que c’était donc la « volonté de Dieu » si autant de civils avaient été tués.
Les shebabs ne revendiquent généralement pas les attentats faisant trop de victimes parmi la population civile, de peur de perdre le soutien dont ils jouissent encore auprès de certains Somaliens.
Cet attentat est le plus meurtrier depuis celui commis en 2017 avec un camion piégé qui avait tué plus de 500 personnes dans la capitale. Les shebabs ne l’avaient pas revendiqué.
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(avec AFP)