Au Sénégal, il est le guitariste du mythique groupe Orchestra Baobab. René Sowatche, alias Boléro, son nom de scène, vient de sortir son premier album solo, We are Africa. Une synthèse des différentes influences musicales de l’artiste d’origine béninoise.
Dans son studio encombré de Dakar, Bolero présente son album entre son ordinateur, sa batterie et ses cinq guitares. Le premier titre s’intitule « Mifon ». « En langue locale, « mifon » veut dire « comment allez-vous ? », « Bonjour », « Salam alekoum », « How are you ? » C’est pour saluer l’Afrique à travers ce morceau. »
Douze titres au total, inspirés de différents styles, différents rythmes ; un album « panafricain », en somme : « Il y a un mélange vraiment des rythmes traditionnels. Au Bénin, nous avons le tèkè, qui ressemble un peu au mbalakh, au Sénégal. Nous avons aussi l’agbadja du Togo. Vous avez l’afrobeat. Il y aussi le highlife du Ghana… L’afro fusion jazz, en fait. Dans le titre « Africa », je lance juste un message aux Africains : « Nous sommes l’Afrique, revient en Afrique pour bâtir ton Afrique.« »
« Tribute to Issa »
Guitariste d’Orchestra Baobab depuis 2016, il vole désormais de ses propres ailes, mais sans rompre avec le groupe : « Je ne veux pas laisser l’Orchestre Baobab parce que j’ai fait un grand parcours avec eux mais quand même j’avais le rêve de développer d’autres qualités d’instrumentiste. Si Baobab a des dates, je suis disponible avec plaisir. »
Le titre « Tribute to Issa » est d’ailleurs un hommage au saxophoniste d’Orchestra Baobab, Issa Cissokho, décédé en mars dernier. Boléro sera en concert le 31 janvier 2020 à l’Institut Français de Dakar.
Il y a un mélange vraiment des rythmes traditionnels. Au Bénin nous avons le tèkè qui ressemble un peu au mbalakh au Sénégal. Nous avons aussi l’agbadja du Togo. Vous avez l’afrobeat. Il y aussi le highlife du Ghana… L’afro fusion jazz en fait. Dans le titre « Africa », je lance juste un message aux Africains : ‘’Nous sommes l’Afrique, revient en Afrique pour bâtir ton Afrique’’.