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Au Burkina Faso, l’activiste Kémi Séba se dit prêt à se défendre en cas de poursuites

L’activiste franco-béninois Kemi Seba a encore passé une nuit dans les locaux de la gendarmerie où il est en garde à vue. Selon son avocat, il n’a pas pu voir le procureur pour savoir quels les charges qui pèsent contre lui depuis son interpellation dans la nuit du samedi, après une conférence à l’université de Ouagadougou.

La journée du lundi a été ponctuée par des va-et-vient de son avocat entre la brigade de gendarmerie, où Kémi Seba a été placé en garde à vue, et le palais de justice. « On nous dit de rester en attente », lance maitre Prosper Farama. C’est en fin de journée que l’avocat signale que l’activiste franco-béninois passera encore une nuit dans les locaux de la gendarmerie. « Le procureur ne l’a pas reçu et il doit encore rester sur place », fait savoir son avocat.

Selon ce dernier, la gendarmerie enquête sur les déclarations de Kémi Seba. Des propos tenus samedi dernier au cours d’une conférence sur le franc CFA à l’université de Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou. Propos qualifiés « d’injures au chef de l’État burkinabè, d’incitation à la violence et de démoralisation des forces en lutte contre le terrorisme », selon son avocat.

Mais Kémi Seba se défend, selon ses propos rapportés par Me Prosper Farama, d’avoir utilisé volontairement certaines expressions pour « choquer ». « C’est sa manière d’interpeller en soulevant des polémiques à travers ses propos », explique son avocat. En cas de poursuite devant les tribunaux, l’avocat explique que son client est prêt à se défendre et à donner le fond réel de sa pensée.

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