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Algérie: après la mort du général Salah, la position de l’armée reste solide

Le général Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’armée de Terre, assumera dans l’immédiat les fonctions du général Gaïd Salah, qui était considéré comme le véritable homme fort du pays.

« L’armée, et plus particulièrement l’armée de terre, perd quelqu’un d’important », affirme l’écrivain et journaliste algérien Ali Chibani. Gaïd Salah avait placé les siens à tous les échelons politico-militaires de l’appareil, poursuit-il, avant de rappeler que Gaïd Salah avait réussi à s’imposer face aux autres généraux de l’armée. « Abdelaziz Bouteflika s’est appuyé sur lui ».

Le décès du général Gaïd Salah ne va sans doute pas affecter la place centrale qu’occupe l’armée dans le système politique algérien. « Malgré son rôle, l’institution militaire n’est pas orpheline. L’armée est très organisée et désignera un successeur à Gaïd Salah », explique encore Ali Chibani, qui affirme que le général Saïd Changriha, désigné chef d’état-major par intérim, a des chances d’être confirmé à ce poste. Les généraux vont se réunir à huis clos.

Certes, de plus jeunes militaires poussent à la porte. Il faut dire que Saïd Changriha a 74 ans. Une chose est sûre, Tebboune a intérêt d’être en bons termes avec ce successeur. « Changriha serait opposé à l’arrestation des grandes figures du mouvement contestataire », affirme Ali Chibani, qui conclut : « un point qui devrait rapprocher Tebboune et le général Changriha ».

C’est une page de l’histoire de l’Algérie qui se tourne avec la mort du général Gaïd Salah, qui était le vrai maître du pays et qui avait prouvé son refus d’entendre l’appel du peuple algérien à une transition démocratique.

Le chercheur Jean-Pierre Filiu sur la mort du général Gaïd Salah
23-12-2019 – Par RFI

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