Après le décès de Gaïd Salah, le chef de l’État algérien a chargé le général Saïd Changriha, commandant des Forces terrestres, d’assurer l’intérim comme chef d’état-major de l’Armée nationale populaire.
Saïd Changriha est considéré comme un proche d’Ahmed Gaïd Salah, le chef d’état-major algérien décédé ce 23 décembre. Ce n’est pas un visage médiatique, mais il apparaissait toujours aux côtés de Gaïd Salah durant les célébrations officielles.
Depuis l’indépendance, il revient traditionnellement au chef des forces terrestres de succéder au chef d’état-major de l’armée. C’est donc naturellement que le poste lui revient. Le nommer en 2018 en tant que commandant des forces terrestres, c’était déjà dessiner le plan de route pour cette succession.
Selon plusieurs spécialistes, Saïd Changriha, pour l’instant nommé par intérim, sera dans une prochaine étape confirmé au poste de chef d’état-major.
Un militaire connu pour ne jamais sourire
Né en 1945, dans la région de Biskra, Saïd Changriha est l’un de plus anciens officiers de l’armée algérienne, un « faucon ». Il est aussi connu pour être très strict, et ne jamais sourire.
Devenu major-général en 2003, il a occupé plusieurs postes sensibles. Dans les années 1990, il était l’une des figures de la lutte contre le terrorisme. Il a récemment supervisé la protection de 1000 km de frontières algériennes dans le désert.
Saïd Changriha est aussi un farouche défenseur du Polisario et de l’indépendance de la population sahraouie. Il a formé personnellement les forces du Polisario et supervise toujours leurs activités à Tindouf. Il a toujours tenu des propos très virulents contre le royaume voisin.
Saïd Changriha a veillé au bon déroulement du scrutin présidentiel du 12 décembre, imposé par Ahmed Gaïd Salah.
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