Les retraités des forces armées et de sécurité réclament une hausse de leurs pensions et demandent un paiement mensuel. Ces pensions, qui varient entre 15 000 et 37 000 francs CFA, sont payées tous les trois mois. Un délai jugé trop long par les pensionnaires et chefs de familles.
Les retraités des forces armées et de sécurité donnent de plus en plus de la voix pour attirer l’attention du gouvernement mauritanien sur la dégradation de leurs conditions de vie. « Nous vivons des conditions pénibles du fait de la faiblesse de nos pensions, témoigne ainsi Ali Abdelkader, un retraité de l’armée nationale. Elles sont insignifiantes vues nos charges de familles. La situation est identique pour tous les retraités des forces armées et de sécurité : armée nationale, police et garde nationale. Nous sommes confrontés aux mêmes conditions de précarité. Aujourd’hui, nous demandons au président de la République de voir la situation et de faire un geste à notre égard. Nous voulons une augmentation de nos pensions de retraite. »
Des plans de lutte contre la pauvreté annoncés par le président Ghazouani
Une requête réitérée par cette veuve et cheffe de famille, Ezza Mint Arby Ould Blal. « Mon mari est décédé. C’était un ancien militaire. Il m’a laissé sept orphelins. Je suis la seule à m’en occuper. Avec mes enfants, nous habitons dans la gazra(un habitat populaire informel, NDLR). » Ezza touche une pension de 12 000 anciennes ouguiyas, soit moins de 15 000 CFA tous les trois mois.
Comme les autres familles, elle espère pouvoir bénéficier des 527 millions de dollars qui seront investis dans des projets sociaux de lutte contre la pauvreté et la précarité. La création de l’agence chargée de ces projets a été récemment annoncée par le président mauritanien Ghazouani.
► Mauritanie: une marche contre l’esclavage dans les rues de Nouakchott