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Côte d’Ivoire: le meeting commun PDCI-FPI reporté

En Côte d’Ivoire, alors que le président français Emmanuel Macron s’y trouve en visite officielle, le PDCI d’Henri Konan Bédié et le FPI de Laurent Gbagbo ont reporté leur meeting commun qui devait se tenir le samedi 21 décembre au matin dans la commune abidjanaise de Port-Bouët, non loin de la base militaire des troupes françaises. Les opposants expliquent ce report suite à l’interdiction cette semaine par le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation d’organiser tout rassemblement de foules pendant la période des fêtes.

Pour le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Front populaire ivoirien (FPI), c’est une entrave de plus de la part du pouvoir. Initialement prévu le 14 décembre à Yopougon, le « giga-meeting », comme les opposants l’appellent, avait une première fois été reporté avant que le maire de Yopougon ne l’interdise tout simplement.

Meeting impossible à Port-Bouët aussi

L’opposition décide donc de déplacer son événement dans la commune de Port-Bouët, autre commune d’Abidjan. Mais impossible là aussi, suite à l’interdiction par le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Sidiki Diakité, d’organiser tout rassemblement jusqu’au 5 janvier 2020.

En l’absence des forces de l’ordre, les deux alliés de l’opposition ont été obligés d’annuler leur meeting, car ils ne pouvaient assurer la sécurité de leur événement. Selon Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du PDCI, « des informations récurrentes nous sont parvenues et faisaient état de manœuvres d’infiltration de notre manifestation par des individus mandatés pour semer le désordre et le chaos. C’est pour vous dire que nous ne sommes pas en train d’affabuler, le gros de ces groupes a été basé au niveau de l’abattoir de Port-Bouët. »

Les opposants reçus par une délégation française

Les opposants ont tout de même été reçus par une délégation française mandatée par le président Emmanuel Macron. Ils ont pu exposer leurs griefs contre le pouvoir, notamment la Commission électorale indépendante (CEI) qu’ils jugent déséquilibrée, et la polémique autour de la fin de la gratuité de la carte d’identité nationale. Maurice Kakou Guikahué : « Nous avons mis l’accent sur le manque de dialogue politique, et [sur le fait] que le pouvoir veut passer en force parce qu’il compte sur l’armée ». Les opposants ont conclu en appelant leurs militants à rester mobilisés pour la rentrée.

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