Ndjamena accueille, depuis le vendredi 20 décembre, la commission mixte Tchad-Centrafrique. Il s’agit d’une réunion qui regroupe les deux États pour évaluer leurs relations et proposer des solutions. Or, entre le Tchad et la République centrafricaine, il y a beaucoup de contentieux ayant même entrainé la fermeture de la frontière par Ndjamena depuis quatre ans.
C’est en septembre dernier, en marge de l’assemblée annuelle des Nations-unies que le Tchad et la Centrafrique se sont accordé pour remettre à l’ordre du jour les commissions mixtes, des réunions où se retrouvent les différents secteurs des deux États.
« Il fallait que cette réunion se tienne avant la fin de l’année, indique une source au sein de la diplomatie tchadienne. Nous avons été accusés plusieurs fois d’être à l’origine des troubles en Centrafrique, il fallait démontrer notre bonne foi ».
1 000km de frontière commune
Côté Centrafricain, les préoccupations sont différentes. Il faut rouvrir la frontière fermée depuis 2014 pour restaurer les échanges entres les populations. Pas un mot sur le cas du chef rebelle centrafricain, Aboulaye Miskine, détenu au Tchad malgré la demande d’extradition de la Centrafrique.
Le Tchad et la Centrafrique partagent une frontière commune de près de 1 000km et pour qu’ils puissent les contrôler efficacement, il faut que les services de renseignements des deux pays se parlent. Chose impossible dans la situation actuelle. Et c’est justement ce que cherche à corriger la commission mixte.