La Cour militaire a décidé de maintenir le colonel présumé déserteur John Tshibangu en détention. La défense avait sollicité la libération provisoire du prévenu qui, selon ses avocats, est gravement malade et doit se faire soigner.
Bien que jugée recevable, la requête a été déclarée infondée. Pour les juges, des indices de culpabilité sérieux pèsent sur l’accusé. Le colonel John Tshibangu est poursuivi pour désertion à l’étranger, violation de consigne et participation à un mouvement insurrectionnel. Les juges estiment qu’il pourrait fuir, d’où son maintien en prison.
Pour la défense, c’est une décision politique, « des injonctions venue de la hiérarchie du ministère de la Justice », explique l’un des avocats du colonel Tshibangu qui insiste sur la présomption d’innocence dont bénéficie l’officier.
Résidence surveillée
« Nous allons continuer les démarches », déclare, de son côté, Me Aimée Musese qui pense qu’il est possible de lever toutes les barrières qui empêchent la libération provisoire de John Tshibangu.
Dans les couloirs de la justice militaire, certains évoquent plutôt la possibilité de placer cet officier dans une résidence surveillée pour lui permettre de suivre les soins dont il aurait besoin. Selon ses proches, l’état de santé de John Tshibangu s’est gravement détérioré ces dernières semaines.