Les réactions se multiplient suite à la demande, ce jeudi 19 décembre, du Gouvernement d’union nationale libyen (GNA), soutenu par la communauté internationale : la mise en oeuvre de l’accord de coopération signé le 27 novembre avec la Turquie. Cette demande ouvre la voie à une intervention turque plus directe en Libye. Ankara soutient déjà le GNA contre les forces rivales du maréchal Khalifa Haftar qui mène depuis avril dernier une offensive contre Tripoli. Ces dernières heures, les combats sur le terrain se sont intensifiés.
Depuis l’annonce, le 12 décembre, du début de la « bataille décisive » à Tripoli, les forces de Khalifa Haftar progressent dans la capitale. Un ultimatum a été donné aux milices de Misrata, fidèle au gouvernement d’union national (GNA). Elles doivent quitter Tripoli avant dimanche soir.
Mais les deux camps opposés continuent à y envoyer des renforts. Devant cette situation, Fayez al-Sarraj, le chef du GNA, a adressé ce vendredi 20 décembre une demande de soutien aux responsables de cinq pays « amis », écrit-il, avec qui il a signé des accords sécuritaire : Turquie, Algérie, Italie, États-Unis et Royaume-Uni. « Nous savons que ces pays ne feront rien, mais ils ne pourront pas nous reprocher une intervention d’Ankara », indique un proche de Fayez al-Sarraj.
Le président turc prêt à l’envoi de troupes en Libye
Ankara soutient les milices fidèles au GNA avec des livraisons d’armes et des munitions. Mais le président turc s’est dit récemment prêt à l’envoi des troupes. Une déclaration qui agace les soutiens de Khalifa Haftar : « Nous n’autorisons personne à contrôler la Libye, c’est une question qui relève de notre sécurité », a déjà répété plusieurs fois, Sissi, le président égyptien.
Moscou fait part de « sa profonde inquiétude ». Quant à l’ONU, elle regrette l’ingérence étrangère croissante en Libye et appelle à un retour au processus politique.