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Au Bénin, l’opposition politique redonne de la voix

Depuis le contre-dialogue qu’elle a organisé en octobre, au moment où le pouvoir organisait son dialogue politique, l’opposition béninoise n’avait plus tenu de grand rassemblement. Elle vient de réunir quatre fois ses militants en dix jours pour des meetings.

Avant ce dernier rassemblement au siège de la résistance à Cotonou, la série de meetings avait commencé dans la capitale économique le 10 décembre et s’est poursuivie à Parakou au nord et Abomey au centre. Boni Yayi et Nicéphore Soglo n’étaient pas de la partie, mais la jeune garde a animé cette croisade anti-Talon.

Dans la foule et sur les podiums, les slogans, les calicots et les discours faisaient un réquisitoire extrêmement sévère de la gouvernance et des réformes Talon. Quand Éric Houndété, ancien vice-président de l’Assemblée et aujourd’hui proche des FCBE, évoque les réformes politiques, il qualifie la Constitution récemment révisée de « Constitution privée du chef de l’État ».

D’autres manifestations à venir

Guy Mitokpè, l’un des plus virulents, dénonce toujours les législatives, non inclusives et comme Nourénou Atchadé, le porte-parole du parti de Boni Yayi, conteste au Parlement actuel toute légitimité. À Cotonou au début, puis à Parakou et Abomey, l’opposition a eu des soucis d’accès aux lieux réservés pour les meetings. Tout de suite, le pouvoir a été accusé d’avoir agi dans l’ombre.

À ces accusations, Alain Orounla, le ministre porte-parole répond que « le gouvernement a d’autres urgences que de s’occuper des salles de spectacles ou de réunions ». Les forces de la résistance annoncent encore d’autres manifestations.

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