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RDC: la classe politique réagit au nouveau mandat de la Monusco

Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé ce jeudi 19 décembre le mandat de la Monusco pour une année. La nouvelle feuille de route insiste sur la protection des civils et contient un fort volet politique. Elle axe notamment son mandat sur « l’appui à la stabilisation et au renforcement des institutions de la République ainsi qu’aux principales réformes de gouvernance et de sécurité ». Les différentes forces politiques congolaises ont réagi à la publication de cette nouvelle résolution de l’ONU.

Sur le plan politique, Adolphe Muzito, nouveau coordonnateur de la plateforme Lamuka, attend de la Monusco qu’elle s’implique davantage dans son rôle de bons offices pour un aboutissement concerté des réformes institutionnelles essentielles.

Pour ce qui est de la sécurité, il espère que ce nouveau mandat permettra de dénoncer publiquement des complicités au sein de l’armée qui contribuent, selon lui, « à dépeupler volontairement certaines zones de l’est de la RDC ».

Pour sa part, Martin Fayulu, ancien candidat à la présidentielle, mais aussi  membre de Lamuka, se félicite du renforcement du volet protection de civils. Cependant, sur le plan politique, il espérait, dit-il, voir ce mandat être également axé sur « l’appui à la mise en place des institutions légitimes ». Parce que, selon lui, il ne devrait pas être question de l’appui à la stabilisation et au renforcement des institutions issues des élections de décembre 2018.

Calendrier de désengagement

Du côté de l’UDPS, on se réjouit du renouvellement du mandat de la Monusco. Cette nouvelle page qui s’ouvre, dit Jacquemain Shabani, président de la commission électorale permanente du parti présidentiel, devrait permettre à la Monusco de parachever son travail : contribuer à l’éradication des groupes armés. Sur le plan politique, il n’est pas contre la mission de bons offices, mais estime que le Parlement, par exemple, peut jouer ce rôle.

Du côté du Front Commun pour le Congo (FCC), la plateforme de l’ancien président Joseph Kabila, il n’y a pas encore de communication officielle. Mais beaucoup continuent à réclamer un calendrier de désengagement de la Monusco.

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