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Algérie: le recours à la détention provisoire de plus en plus courant à Alger

En Algérie, la demande de liberté provisoire de l’opposant Karim Tabbou devait être étudiée ce mercredi 18 décembre par le tribunal, mais l’audience a été repoussée à la semaine prochaine. Comme de nombreux manifestants arrêtés depuis le mois de juin dans la capitale, il avait été placé en détention provisoire en attendant son procès.

Hamidou Garidi, 76 ans, avait été arrêté au mois de septembre et placé en détention provisoire depuis, accusé d’atteinte à l’unité nationale. Ce mercredi 18 décembre, il a été acquitté.

Si la détention provisoire est plus rare dans le reste du pays depuis le début du mouvement de protestation, à Alger, la justice en a régulièrement fait usage depuis le mois de juin, pour des chefs d’inculpation d’atteinte à l’unité nationale, atteinte au moral de l’armée ou encore incitation à attroupement.

Des manifestants arrêtés en juin ont été jugé le 11 novembre. Ceux condamnés à six mois de prison ferme devraient sortir la semaine prochaine. D’autres, arrêtés en septembre, attendent toujours un verdict.

Selon les avocats de la Ligue des droits de l’homme, il y avait plus de 100 personnes maintenues en détention en lien avec les manifestations avant l’élection présidentielle. Un procédé utilisé abusivement selon l’ONG et des collectifs de soutiens aux détenus.

Leur libération était l’un des préalables demandé par le panel de médiateur aux autorités à l’automne. Un préalable rejeté à l’époque par le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah. Et depuis jeudi, d’autres personnes ont été détenues à Alger, Tlemcen ou encore El Oued.

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