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Travail des enfants en RDC: plainte aux États-Unis contre les géants de la tech

C’est la face sombre de la Silicon Valley. Une plainte a été déposée aux États-Unis contre cinq des plus grandes entreprises technologiques pour travail forcé d’enfants en Afrique.

Avec notre correspondant à San Francisco,  Éric de Salve

Tesla, Apple, Google, Dell et Microsoft sont accusés de complicité de travail forcé d’enfants dans les mines de cobalt en RDC. Certains de ces enfants ont été tués et mutilés pour produire le cobalt utilisé pour fabriquer les batteries de téléphone. L’ONG International Rights Advocates (IRAdvocates) a déposé une plainte collective devant la justice fédérale américaine au nom de 14 familles congolaises qui demandent réparation à ces entreprises qui sont les plus riches de l’industrie de la tech aux États-Unis.

Dans sa plainte, l’ONG américaine IRAdvocates ne mâche pas ses mots, accusant les géants de Silicon Valley d’être complices d’abus extrêmes en RDC où est extrait 60% du cobalt mondial, souvent par des enfants. Ce minerai, les géants de la tech californienne l’importent pour fabriquer les batteries rechargeables au lithium, utilisées dans tous les téléphones, les ordinateurs et les voitures électriques.

40 000 enfants travaillent dans les mines congolaises

Mais en RDC, selon l’ONG, l’extraction de ce cobalt tue et mutile des enfants forcés à travailler dans des conditions effroyables pour un ou deux dollars par jour. Les cinq firmes les plus connues et les plus riches de la « tech industry » sont accusées d’avoir « encouragé le travail d’enfants dans les mines de cobalt en RDC ».

Après des mois d’enquête, ce collectif d’avocats, de militants et de chercheurs diffuse des photos des enfants de ces 14 familles. Certains sont défigurés ou amputés, six d’entre eux ont été tués dans l’effondrement de tunnels dans des mines congolaises. « Cette cruauté doit cesser », écrit l’ONG dans son rapport, assurant que les firmes californiennes n’ont pas mis en place ce système, mais qu’elles continuent d’en bénéficier par cupidité.

Selon l’Unicef, en 2014, 40 000 enfants congolais travaillaient dans les mines de cobalt au Katanga.

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