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Élections en Guinée: les recommandations du NDI et de la fondation Kofi Annan

Une volonté politique plus poussée et un dialogue de fond serait nécessaire en Guinée pour que le processus électoral en cours aboutisse à des élections législatives apaisées comme prévues en février 2020, selon les recommandations du National Democratic Institute (NDI) et de la Fondation Kofi Annan après une mission de cinq jours en Guinée, du 9 au 13 décembre.

La visite a été conduite par deux anciens chefs d’État d’Afrique de l’Ouest, le Béninois Nicéphore Soglo et le Nigérian Goodluck Jonathan. L’objectif était d’évaluer les préparatifs des élections législatives mais les inquiétudes des Guinéens relatives à l’organisation d’un éventuel référendum n’ont pas échappé à la délégation.

La délégation du NDI et de la fondation Kofi Annan disent ainsi avoir entendu les inquiétudes des Guinéens sur un éventuel changement constitutionnel. D’où cette première recommandation : que le gouvernement clarifie sa position sur ces spéculations.

« Exactitude de la liste électorale »

Ex-président béninois et vice-président du Forum des anciens chefs d’État, Nicéphore Soglo confirme avoir fait passé un message très clair au président guinéen Alpha Condé. « Il faut que chacun prenne conscience que la période des monarchies qui ne disent pas leur nom est révolue parce que nous connaissons la musique, déclare-t-il. On a un chef d’État qui fait une nouvelle Constitution et fait comme si rien ne s’était passé avant. Cela, c’est terminé, cette comédie-là. Il connaît notre opinion. Maintenant, la balle est dans son camp ».

Les autres recommandations sont surtout relatives au processus électoral lui-même. Elles s’adressent notamment à la commission électorale. Le NDI et la Fondation Kofi Annan souhaitent que des mesures soient prises pour garantir « l’exactitude de la liste électorale ».

« Ce qui est important, c’est que tout le monde se mette d’accord sur le fichier électoral, poursuit Nicéphore Soglo. Il faudrait que les deux parties, au lieu de s’affronter dans la rue, se mettent autour d’une table. Les listes, c’est capital ».

La délégation de retour de Conakry craint que la mise à jour du fichier électoral, si elle est mal gérée, puisse devenir source de conflit et porter atteinte à la crédibilité des résultats. Pour ce qui est de la période qui suivra le jour du scrutin, les experts demandent la publication des résultats bureau par bureau et dans un format accessible à tous, là aussi pour renforcer la confiance des Guinéens.

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