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«Biens mal acquis»: prison ferme requise contre Teodorin Obiang

Ce 16 décembre, pour la reprise du procès de Teodorin Obiang dans l’affaire dite des « biens mal acquis », le parquet a requis de la prison ferme contre le vice-président de Guinée équatoriale, poursuivi pour blanchiment d’abus de biens sociaux, d’abus de confiance, de détournement de fonds publics et de corruption.

Ce 16 décembre, à Paris, le ministère public a requis quatre ans de prison ferme, 30 millions d’euros d’amende et la confiscation des biens saisis, assorti d’un mandat d’arrêt, contre Teodorin Obiang. Ces réquisitions sont bien plus lourdes que le jugement de première instance qui avait vu le vice-président de Guinée équatoriale condamné à trois ans de prison avec sursis, 30 millions d’euros d’amende avec sursis et la confiscation des biens saisis.

À l’époque, le tribunal avait qualifié sa décision de « peine d’avertissement », a rappelé l’avocat général. « Or, cette notion d’avertissement est inadaptée aux agissements de monsieur Obiang », a-t-il argumenté. Et le représentant du parquet d’insister sur la gravité des faits, que ce soit l’ampleur des fonds accaparés ou le systématisme de leur blanchiment, qui plus est par un haut-représentant de l’État censé défendre l’intérêt général.

Dossier aussi « caricatural qu’emblématique »

« Je ne parle pas seulement pour Transparency International mais pour des millions de citoyens africains victimes de ces pratiques », avait d’ailleurs souligné un peu plus tôt maître William Bourdon, demandant à la cour de poser, par son verdict, « un acte essentiel dans un dossier aussi caricatural qu’emblématique ».

L’avocat n’était pas revenu en détail sur « la flopée, le florilège, la fantasia d’éléments à charge » mais plutôt sur le cynisme de la défense qui n’avait reculé devant rien pour torpiller la procédure. Et maître Bourdon d’interpeller la cour. « Donnez un épilogue lumineux à cette saga judiciaire, même si ce n’est qu’un épilogue provisoire, tant Teodorin Obiang utilisera tous les recours d’un État de droit qu’il méprise, jusqu’à la nausée judiciaire », a-t-il conclu.

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