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Sénégal: manifestation à Dakar contre la hausse du prix de l’électricité

La société nationale d’électricité (Senelec) a augmenté ses tarifs de 6 à 10% depuis le 1er décembre.

Il y a deux semaines déjà, un rassemblement contre cette hausse s’était soldé par l’arrestation de plusieurs manifestants devant les grilles du palais présidentiel, dont l’activiste Guy Marius Sagna et le professeur d’université Babacar Diop, toujours en détention. Ce vendredi 13 décembre, plus d’une trentaine d’organisations de la société civile ont appelé à la marche dans la capitale.

Boubou blanc et foulard assorti sur la tête, Ndack Ndiaye, 73 ans, danse devant le camion sono. Elle a écrit quelques mots sur une pancarte en carton. « J’ai mis : « tout est cher, nous étouffons ». La facture de l’électricité augmente. Les chauffeurs de taxi vont dire nous allons augmenter, les boutiquiers vont dire nous allons augmenter. C’est au détriment du consommateur. »

Jean-Pierre Dieng préside justement l’union nationale des consommateurs du Sénégal. Il se souvient des mobilisations de 2007-2008. « On n’a jamais manifesté depuis les émeutes de la faim. Nous revenons sur le terrain parce que tout simplement, c’est le même état d’esprit qu’il y a aujourd’hui : c’est renflouer les caisses de l’État. »

Plusieurs centaines de manifestants

Dans le cortège, des slogans divers : « Libérez Guy Marius Sagna et Babacar Diop », « le Sénégal va mal », « non à un troisième mandat » du président Macky Sall. Un mélange des genres qui traduit un profond malaise, selon Monsieur Touré, consultant, qui dit manifester pour la première fois de sa vie. « Là où j’habite, j’ai attendu six jours pour avoir de l’eau, y’en a marre. C’est le ras-le-bol général qui fait que ces gens sont là aujourd’hui. »

Ils sont plusieurs centaines de manifestants au total. Une mobilisation en demi-teinte que regrette Maïmouna Dièye, coordonnatrice des femmes du parti Pastef d’Ousmane Sonko : « C’est dommage que le peuple reste toujours là à subir l’agonie que ce régime est en train de nous imposer. »

Mais ce n’est pas fini pour ces manifestants déterminés, qui promettent de poursuivre les actions pour faire passer leur message.

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