La loi détermine chaque année sur une durée déterminée les recettes et les dépenses de l’État. La chambre haute a voté le texte, après sept heures de discussions en plénière avec cependant quelques amendements. Mais les sénateurs ont détricoté une partie du texte validé par les parlementaires le 30 novembre dernier.
Un manque de transparence
Parmi les huit amendements votés figure l’annulation des taxes controversées sur les produits vivriers, le blé et le maïs. Ces taxes récemment validées par l’Assemblée nationale avaient été critiquées par les éleveurs estimant que cette taxe allait provoquer une hausse du prix des produits d’élevage sur le marché local, le blé et le maïs étant de la nourriture pour le bétail.
La TVA sur le gaz domestique a été rétablie. Par ailleurs, le Sénat a également critiqué le manque de transparence du fonds souverain de la présidence (770 milliards d’ariarys). « Il doit y avoir un cadre légal. On ne sait pas à quoi ce fonds est alloué », estime le président du Sénat, Rivo Rakotovao. Des inquiétudes déjà soulevées par la société civile.
« Ce texte manque de transparence. 8% de financements opaques, c’est trop ! », réagit la secrétaire générale du Collectif des citoyens et des organisations citoyennes, Hony Rodert. Le texte retourne ce samedi à l’Assemblée nationale. Selon la constitution en cas de désaccord entre le Sénat et l’Assemblée, le président de la République devra ratifier le texte par voie d’ordonnance.