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Algérie: 40% de votants à la présidentielle, un taux historiquement bas

Ce taux de participation a été attendu. Les autorités l’ont donné un peu après minuit alors que quatre des cinq candidats avaient annoncé soit leur victoire, soit leur participation au second tour. Des déclarations contradictoires qui ont accentué la confusion.

L’autorité d’organisation des élections a fini par annoncer qu’il y avait eu 39,93% de participation, soit dix points de moins qu’en 2014. C’est surtout le taux de participation le plus bas pour un scrutin présidentiel en Algérie. 9,6 millions d’électeurs ont voté, sur 43 millions d’inscrits.

Dès le début de la soirée, les représentants de l’autorité d’organisation des élections déclaraient qu’un taux de 40% serait « appréciable ». Une manière de botter en touche et de refuser de reconnaître que l’élection n’a pas suscité l’engouement général que prétendaient les autorités.

Les résultats seront donnés ce vendredi après-midi par la même autorité, à 14h (TU). Un appel à manifester est lancé pour la 43e semaine consécutive.

Scrutin perturbé en Kabylie

L’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) affirme que le vote a dû être interrompu, dans la matinée, à Bejaia, Tizi Ouzou et Bouira. Ces trois wilayas enregistrent le taux de participation le plus bas, à l’échelle nationale.

Là on est dans le recyclage, on est dans le cinquième mandat sans Bouteflikha, on est dans la continuité du régime Bouteflikha sans Bouteflikha. Le pseudo-débat était une mascarade dont le peuple est l’unique victime

Pourquoi Oran n’a pas voté
13-12-2019 – Par Magali Lagrange

L’élection s’est tenue un jeudi, mais cette journée a parfois pris des airs de vendredi, traditionnel jour de manifestations depuis plusieurs mois contre cette présidentielle et contre le système à la tête du pays. Des contestataires se sont rassemblés, ou ont tenté de le faire, hier, à travers la Kabylie comme d’ailleurs dans la capitale, et dans d’autres zones du pays.

Au cours de la journée d’hier, plusieurs incidents ont été enregistrés, dans les wilayas de Kabylie. Un bureau de l’Anie incendié, un centre de vote saccagé, par exemple.

Said Sahli, le vice-président de la Ligue algérienne des droits de l’homme, évoque une situation tendue, par endroits et par moments, avec quelques affrontements entre forces de l’ordre et contestataires, et l’emploi de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc.

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