Ce mercredi, la ministre de l’Éducation a convoqué une réunion avec l’ensemble de la société civile pour alerter sur ce phénomène. Dans la salle, des parents d’élèves, des policiers, des chefs traditionnels et quatre ministres. Depuis le 5 décembre, les affrontements se multiplient dans les établissements scolaires de Côte d’Ivoire. Le matin même, une élève de seconde a perdu la vie à Dimbokro dans ces émeutes.
« C’est vraiment une situation déplorable. Je pense que toute la communauté éducative parents/enseignants doit s’impliquer pour que ce problème puisse trouver une solution », estime David Bli Blé, secrétaire général de la coordination des enseignants de Côte d’Ivoire.
Des élèves exclus
Parmi les solutions, de nombreuses voix dans la salle, dont certains leaders religieux, réclament le retour des punitions corporelles pour les élèves. Mais pour Claude Aka Kadio, président de l’Opeeci, la principale organisation de parents d’élèves, ce n’est pas la solution : « Il faut se défaire de la chicotte et trouver d’autres méthodes plus curatives pour arriver à amener les enfants à comprendre la nécessité de l’école, de l’intérêt qu’ils ont à aller à l’école pour assurer le développement de leur pays. »
Si Kandia Camara, la ministre de l’Éducation, est venue recueillir les doléances de la société civile ce mercredi, elle a d’ores et déjà annoncé que les élèves qui ont créé ces désordres étaient exclus de l’Éducation nationale, et que leurs parents rembourseraient les dégâts commis.