En Mauritanie, les enseignants ont débuté un mouvement de grève ce 9 décembre dans les collèges et les lycées pour dénoncer leurs conditions de travail et exiger des hausses de salaires.
En Mauritanie, les syndicats ont décidé de débrayer une nouvelle fois depuis le 9 décembre pour dénoncer notamment les conditions de travail déplorables dans les collèges et les lycées et exiger des hausses de salaires.
« Des salles de classe sans porte, sans fenêtre, détaille Sidi Ould Boudidele, secrétaire général de la Coordination des syndicats de l’enseignement secondaire. Des établissements scolaires souvent sans clôture sécurisée, sans toilettes du tout. Ne parlons pas des toilettes séparées pour filles et garçons, sans électricité, sans eau. L’administration n’a pas de bureaux suffisants, pas de salle de professeurs. »
Nouveaux recrutements
Sidi Ould Boudidele se dit aussi préoccupé par le nombre pléthorique d’élèves dans les salles de classe. « Une salle de classe dans laquelle on peut travailler confortablement, c’est trente élèves par classe, explique-t-il. Alors qu’aujourd’hui, nous avons des classes qui dépassent la centaine. Nous avons des classes où il n’y a pas suffisamment de tables. Les élèves sont assis par terre ». Les enseignants ont déjà observé plusieurs débrayages durant les mois d’octobre et novembre pour attirer l’attention du gouvernement sur la dégradation des conditions de travail.
Le ministère de l’Enseignement secondaire réfute le diagnostic posé par les syndicats. Cette année, le budget alloué à l’Éducation nationale a enregistré une hausse de 32 % par rapport à l’année dernière, fait remarquer une source au ministère qui estime que les équipements scolaires sont en bon état. Selon cette source, le gouvernement s’apprête à recruter 3 000 enseignants prestataires de service.
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