Après le Niger, l’envoyé spécial de la France pour le Sahel, Christophe Bigot, a été reçu en audience mardi 10 décembre par le président malien Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK, à qui il a remis une invitation officielle du président français pour assister à la rencontre de Pau prévue le 16 décembre prochain.
Le Palais de Koulouba, siège de la présidence malienne situé sur les hauteurs de Bamako, a déclaré à RFI avoir été satisfait de l’entretien qui s’est « bien déroulé », et que des messages de part et d’autre ont été passés.
Dans la lettre d’Emmanuel Macron au président IBK – que RFI a pu consulter – les choses sont claires : il ne s’agit pas d’une convocation. Il n’empêche, Bamako a été très passablement irrité par le ton utilisé par le président Macron devant la presse. « Mais il faut aller de l’avant avec le partenaire, avec nos amis français », explique un collaborateur du président IBK.
Le 16 décembre prochain dans la ville française de Pau, le format sera « 1+ 4 ». C’est-à-dire que chaque chef d’État sera présent avec son ministre des Affaires étrangères, celui de la Défense, son chef d’état-major des armées et son chef des services de renseignements.
D’après nos informations, ce mardi, tous les présidents des pays membres du G5 ont donné leur accord de principe pour se déplacer sauf, pour le moment, le Tchadien Idriss Déby, à cause d’un hôte de marque qu’il doit recevoir quasiment à la même date.
« Les cinq chefs d’État veulent être présents ensemble », a confié une source proche du dossier. À la prochaine rencontre de Pau, une date pour livrer du matériel militaire aux pays du G5 pourrait être annoncée.
De son côté, le Mali va poser le problème de la ville malienne de Kidal, toujours aux mains des ex-rebelles. « Paris est totalement d’accord », affirme-t-on dans l’entourage du président malien. Un calendrier pour le retour sur place de l’armée malienne se dessine même. Autres sujets sur la table à Pau : le nouveau rôle de la force Barkhane et celui des forces spéciales européennes dans le Sahel.