En République démocratique du Congo (RDC), plusieurs ONG et associations ont lancé ce 9 décembre, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la corruption, un appel au président Félix Tshisekedi pour que celui-ci prenne des actions concrètes, au-delà des « promesses de campagne ».
En République démocratique du Congo (RDC), la coalition Le Congo n’est pas à vendre appelle le président Felix Tshisekedi à sortir du simple « slogan politique » et à prendre des mesures concrète pour lutter contre la corruption au plus haut niveau de l’État. Au moment de son élection, le chef de l’État avait promis de prendre le sujet à bras le corps, mais la société civile regrette un manque d’actions concrètes.
Jean-Michel Mvondo, secrétaire exécutif du Réseau d’éducation civique au Congo, énumère les dossiers en souffrance. « Le président de la République avait pris comme initiative de créer l’agence congolaise de lutte contre la corruption mais cette agence n’existe que sur le papier, déplore-t-il. Il avait même interpellé l’institution judiciaire. Des enquêtes ont été ouvertes mais jusqu’ici, on n’en parle pas. Sur la question des 15 millions de dollars, on n’en parle pas ».
« Corruption endémique »
Même regret et même inquiétudes du côté de l’association Justicia basée à Lubumbashi, dans le sud du pays. Dans une lettre ouverte transmise au président congolais ce 9 décembre, l’organisation demande la mise en place de mécanismes réellement contraignants.
« Nous avons suggéré la création d’un tribunal spécial qui serait revêtu du pouvoir d’interpeller n’importe qui, surtout quand il s’agit de cas flagrants de corruption qui frappent des dignitaires ou des dirigeants politiques », rappelle le président de Justicia, Timothée Mbuya.
Ces associations appellent tous les Congolais à s’engager à leur niveau dans la lutte contre la corruption, « endémique et généralisée dans le pays », selon elles.
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