La compagnie aérienne va être profondément restructurée, elle qui est au bord de la liquidation. La décision du gouvernement risque de faire réagir les syndicats qui sortent justement d’une semaine de grève.
Les syndicats venaient d’obtenir une revalorisation de leur salaire après huit jours d’arrêt de travail. Des salaires que South African Airways ne peut en fait pas payer.
La deuxième plus grande compagnie du continent est à deux doigts de la faillite. Elle n’a plus réalisé de bénéfices depuis huit ans et vit donc sous perfusion de l’argent public.
Cette nouvelle injection de 250 millions d’euros s’accompagne de mesures additionnelles ; une restructuration radicale pour laquelle l’administration Ramaphosa milite depuis plusieurs mois.
Il y a en jeu 5 200 emplois et une cinquantaine d’appareils. Certains de ces emplois seront perdus, a déjà dévoilé le ministre, des lignes seront annulées et plusieurs services seront privatisés.
Le mot privatisation n’est ici pas anodin. Il attire les foudres des syndicats depuis plus d’un an. Depuis que Cyril Ramaphosa a montré clairement sa volonté de désengager l’État de ses entreprises publiques.
Alors South African Airways pourrait être le premier de la liste, avant peut-être le géant de l’électricité Eskom, principale menace qui plane sur la deuxième économie du continent.