L’opposition politico-militaire rwandaise en exil assure que des réfugiés rwandais sont pris pour cible dans le Sud-Kivu. Les Fdu-Ikingi et le MRCD appellent le président congolais, Félix Tshisekedi, ainsi que la communauté internationale à réagir. Un appel qui intervient alors que depuis plusieurs mois, l’armée congolaise (FARDC) multiplie les offensives contre les rebelles rwandais dans la zone
Faustin Twagiramungu, ancien Premier ministre aujourd’hui en exil en Belgique, parle de milliers de réfugiés rwandais chassés ou tués en RDC. « Nous savons que des militaires rwandais participent à ces opérations », assure-t-il. Longtemps considéré comme un opposant modéré, Faustin Twagiramungu s’est récemment radicalisé. Il est aujourd’hui l’un des leaders du MRCD, parti qui a une branche armée, le Front de libération nationale ou FLN.
Ce mouvement est considéré comme terroriste par Kigali, qui balaye toutes ces accusations. « Faustin Twagiramungu joue au pompier pyromane » assure Olivier Nduhungirehe, numéro 2 au ministère des Affaires étrangères rwandais. Il ne s’agit pas de réfugiés, dit-il, mais des troupes du FLN, qui sont attaquées par les FARDC. Il dément également la participation des forces rwandaises dans ces opérations.
Depuis dix jours, l’armée congolaise mène des offensives contre des groupes armés dans le territoire de Kalehe, causant des déplacements de populations. Dans une note datée du 25 novembre, le Haut-Commissariat aux Réfugiés de l’ONU s’inquiète de possibles représailles des FARDC à l’encontre de la communauté hutu, qui pourrait être assimilée aux rebelles.