L’ancien Premier ministre et actuel secrétaire général de la présidence a été placé en garde à vue dimanche dernier suite à une plainte de l’inspection générale d’État suite à des anomalies constatées dans un dossier d’indemnisation dont il a demandé la clarification. Hier, l’ancien Premier ministre a été placé sous mandat de dépôt avec trois autres accusés après une très longue comparution au parquet général de la Cour suprême.
C’est après 19 heures que le hall du parquet de la Cour suprême s’est vidé quand les prévenus ont quitté les lieux. Le secrétaire général de la présidence a pu partir par une porte dérobée à bord de sa voiture personnelle, les autres inculpés ont été eux embarqués dans la fourgonnette de la police judiciaire en direction de la prison.
En sortant du bureau du procureur général de la Cour suprême, l’avocat de Kalzeubet Payimi Deubet, Me Alain Kagonbé, était désabusé : « Je crois que ceux qui ont parié ont gagné dans l’ordre, parce que pour un politique comme celui-là, je crois que c’est sans surprise. Mon client a été placé sous mandat de dépôt et tous ceux qui ont été conduits ce matin au parquet général de la Cour suprême ont été placés sous mandat de dépôt. Je ne suis pas surpris, c’est une décision plus politique juridique. J’attends que l’instruction se termine. Nous allons faire usage de nos moyens de défense. »
Le ministre d’État, ministre secrétaire général de la présidence, est poursuivi pour escroquerie, abus de fonction, complicité de détournement de deniers publics. Des charges auxquelles le parquet a ajouté la qualification de faux et usage de faux