Quatorze fidèles ont été tués dimanche pendant un service religieux lors de l’attaque d’une église protestante à Hantoukoura, dans l’est du Burkina Faso. Les actions menées par des groupes armés jihadistes contre les lieux de culte se multiplient.
L’attaque a été perpétrée par une « dizaine d’individus lourdement armés », selon une source sécuritaire, citée par l’Agence France-presse. Les fidèles, dont le pasteur de l’église et des enfants, ont été « froidement exécutés » rapporte cette même source. Les victimes seraient au nombre de 14.
Une « opération de ratissage » a ensuite été lancée par le groupement militaire de Foutouri pour retrouver les les assaillants. Dans son communiqué, le gouvernorat précise que « les forces de défense et de sécurité » se sont déployées «pour porter secours aux personne blessées».
Plusieurs attaques contre des sites chrétiens
Les attaques, attribuées à des groupes jihadistes, contre des églises ou des religieux chrétiens se sont multipliées récemment au Burkina Faso.
Le 26 mai, quatre fidèles avaient été tués lors d’une attaque contre une église catholique à Toulfé, localité du nord du pays. Le 13 mai, quatre catholiques avaient été tués lors d’une procession religieuse en honneur de la Vierge Marie à Zimtenga, toujours dans le nord. Le 12 mai, six personnes dont un prêtre, avaient été tués lors d’une attaque pendant la messe dans une église catholique à Dablo, une commune de la province du Sanmatenga, dans le nord du pays. Le 29 avril, six personnes avaient été tuées lors de l’attaque de l’église protestante de Silgadji, dans le nord.
À la mi-mars, l’abbé Joël Yougbaré, curé de Djibo (nord) avait été enlevé par des individus armés. Le 15 février, le père César Fernandez, missionnaire salésien d’origine espagnole, avait été tué dans le centre du Burkina.
Plusieurs imams ont également été assassinés par les jihadistes dans le nord du Burkina depuis le début des attaques il y a quatre ans, rappelle encore l’AFP.
Le nord et l’est du pays sont particulièrement troublés par les attaques jihadistes. Le 6 novembre un convoi civil a été attaqué près de Boungou. Il transportait des employés burkinabè de la société minière canadienne Semafo. Quelques jours plus tard le détachement burkinabè du Groupement des forces pour la sécurisation de l’est et du centre-est de Foutouri repoussait une attaque terroriste.
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