Le secrétaire général de la présidence et ancien Premier ministre Kalzeubet Payimi Deubet a passé sa première nuit en garde à vue. Il a été interpellé dimanche matin alors qu’il s’apprêtait à se rendre à une cérémonie suite à une plainte de l’Inspection générale d’État qui l’accuse entre autres de complicité d’escroquerie et abus de fonction.
Complicité d’escroquerie, abus de fonction et tentative de détournement des deniers publics. Ce sont les charges qui ont été portées à la connaissance du ministre d’État, ministre secrétaire général de la présidence, dimanche à son arrivée à la police judiciaire.
Ce que l’inspection générale d’État reproche à Kalzeubet Payimi Deubet, c’est le paiement d’un montant de 150 millions sur 200 à titre de dédommagement à un particulier exproprié il y a bientôt dix ans dans le cadre d’un projet de construction de viaducs à Ndjamena alors qu’il n’est pas le bénéficiaire légal.
Il y a quelques semaines, une nouvelle demande de paiement du reliquat a été adressée au ministère des Finances mais le nom du bénéficiaire a changé et c’est la raison pour laquelle la présidence de la République, par la plume du même Kalzeubet Payimi Deubet, a sollicité une enquête à l’Inspection générale d’État.
Ironie du sort, c’est en cherchant à voir clair dans ces paiements que l’organe chargé de veiller au bon usage des deniers publics a décidé de porter plainte contre le secrétaire général de la présidence.