Le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, a achevé ce dimanche 1er décembre sa mission dans la province du Nord-Kivu où il a échangé avec de nombreuses autorités locales. Avec le gouverneur du Nord-Kivu, à Goma, l’ONU et les autorités congolaises ont annoncé le réajustement de la réponse contre les groupes armés dans le territoire de Beni.
Avec les autorités militaires et civiles congolaises, Jean-Pierre Lacroix a discuté des changements à apporter à la réponse contre les groupes armés et particulièrement contre les combattants de la rébellion ougandaise de l’ADF. Les dirigeants congolais et ceux de l’ONU se sont accordés sur plusieurs points à modifier, parmi lesquelles la collaboration.
« Nous sommes convenus que les autorités du Nord-Kivu, la Monusco et le système des Nations unies travailleront ensemble de manière encore plus systématique pour améliorer notre action et pour parler à toutes les composantes de la société civile afin d’expliquer nos objectifs », a déclaré Jean-Pierre Lacroix.
Patrouilles mixtes
Sur le plan purement militaire, en plus de partage des renseignements et de l’appui logistique, la Monusco participera également à des actions de terrain aux côtés de l’armée congolaise.
« On a envisagé des patrouilles mixtes, a expliqué Carly Nzanzu gouverneur du Nord-Kivu. Comme autorité administrative, nous devons veiller sur ça. On ne peut faire la guerre sans regarder l’aspect restauration de l’autorité de l’État. »
L’ONU et les autorités congolaises ont également insisté sur la lutte contre l’impunité. Sur le plan de communication, il y aura davantage de moyens pour lutter contre les rumeurs, la désinformation et la manipulation de la population. La Monusco a même commencé à lancer une série de messages à kinande, l’une des langues les plus parlées à Beni.
Des attaques « planifiées »
De passage à Beni, Jean-Pierre Lacroix avait visité la base de la mission Onusienne qui a été saccagée, pillée et incendiée par des manifestants en colère. Ce dimanche, à la suite d’une réunion à Goma avec le gouverneur du Nord-Kivu, Jean-Pierre Lacroix a laissé entendre que cette attaque comme celle qui a eu lieu à Biakato contre les installations de la riposte contre Ebola ont été planifiées et financées.
Ces attaques ne sont pas spontanées. Elles ont été planifiées.