Un bilan provisoire de l’état d’urgence a été dressé par les autorités samedi 30 novembre lors d’une réunion ministérielle et sécuritaire. L’état d’urgence a été mis en place le 20 août et renouvelé par vote de l’Assemblée nationale pour faire face aux conflits intercommunautaires dans trois provinces de l’est et du nord du pays.
Les conclusions de la situation de l’état d’urgence à mi-chemin seront transmises à l’Assemblée nationale. En attendant, le gouvernement se félicite de l’apaisement dans ces trois provinces du pays et balaye les accusations d’exactions des organisations de défense des droits de l’homme.
Près de 10 000 armes de tout calibre saisies et quatre sites d’orpaillage clandestins fermés… C’est le bilan que dresse le gouvernement après trois mois d’état d’urgence dans le Sila, le Ouaddaï et le Tibesti.
« Un nombre très important d’armes ont été récupérées. Nous pensons que c’est positif, souligne Mahamat Abali Salah, ministre de la Défense et de la Sécurité publique. Et depuis que l’état d’urgence a été décrété, le nombre de conflits que nous recensons dans les différentes provinces concernées a baissé. Il faut souligner que cet état d’urgence a permis de restaurer l’autorité de l’État. »
Si le gouvernement se félicite des actions menées par les forces de défense, les organisations des droits de l’homme dénoncent des arrestations arbitraires et des exactions des militaires.
Des fausses accusations pour Djimet Arabi, le ministre de la Justice. « On n’a pas encore été saisis d’états de violations et jusqu’à présent, la justice n’a pas enregistré de plaintes dans ce sens. Donc nous supposons que c’est des sensations que les réseaux sociaux sont en train de faire. »
L’état d’urgence qui devrait prendre fin le 10 janvier prochain sera-t-il prolongé ? Les autorités ne se sont pas prononcées mais ont affirmé que des actions de désarmement pourraient être menées dans d’autres provinces du pays.