Le dialogue politique entre le Gabon et l’Union européenne, interrompu depuis 3 ans, a repris. Une cérémonie officielle présidée par le Premier ministre gabonais, Julien Nkoghé Békalé, lundi dernier à Libreville, a marqué cette reprise.
Les deux parties discutent des questions relatives aux droits de l’homme, aux libertés fondamentales, à la gouvernance démocratique et, enfin, aux élections. Les débats sont co-présidés par le ministre gabonais des Affaires étrangères, Alain Claude Bilie By Nze et la représentante de l’Union européenne au Gabon, Rosario Bento Pais.
Le dialogue politique a repris sur instruction du président Ali Bongo Ondimba, précise le communiqué du gouvernement gabonais. Aucun commentaire du côté de Libreville ni de la représentation de l’Union européenne au Gabon sur les raisons qui ont motivé cette reprise.
Le Gabon avait interrompu le dialogue avec l’Union européenne après l’adoption d’une résolution par le Parlement européen remettant en cause la réélection d’Ali Bongo Ondimba à la tête du pays en 2016.
Les eurodéputés avaient estimé à l’époque que le scrutin présidentiel du 27 août ayant abouti à la réélection du président sortant avait manqué « de transparence », ce qui à leurs yeux remettait « en cause la légitimité » du vainqueur. La résolution avait été favorablement accueillie par Jean Ping qui se présente toujours comme le président élu du Gabon.
Bruxelles avait par ailleurs demandé en octobre 2017 l’ouverture d’une « enquête indépendante » sur les violences post-électorales. Libreville avait dénoncé une « ingérence inacceptable ».