Le secrétaire général adjoint des Nations unies Jean-Pierre Lacroix, est arrivé le 30 novembre à Beni, ville de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) meurtrie par des tueries à réplétion attribuées aux rebelles ougandais des ADF.
Le secrétaire général adjoint des Nations unies Jean-Pierre Lacroix effectue une visite-marathon aux opérations de maintien de la paix à Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Après le traditionnel briefing avec l’équipe locale de la Monusco, la mission locale des Nations unies, il s’est rendu directement visiter la base de la mission onusienne, qui a été attaquée, pillée et détruite par des manifestants en colère le 25 novembre. Une autre attaque a eu lieu aux alentours d’Oicha, le 29 novembre.
Jean-Pierre Lacroix a rencontré ensuite les autorités locales et les services de sécurité et humanitaires avant de s’envoler pour Biakato, à environ soixante kilomètres de Beni, où trois membres de l’équipe de riposte contre Ebola ont été tués par les groupes armés des Maï-Maï.
Jean-Pierre Lacroix se rendra ensuite à Goma dans la soirée. Dimanche matin, il aura des échanges avec le gouverneur de la province avant de rentrer à Kinshasa, la capitale. Des échanges avec les autorités congolaises sont au programme, à environ trois semaines du renouvellement du mandat de la Monusco.
Nouvelles attaques à Kukutama et Aveï
Cette visite de Jean-Pierre Lacroix au Nord-Kivu intervient au lendemain de nouvelles attaques armées contre les villages de Kukutama et d’Aveï, dans le territoire de Beni. Selon la société civile locale qui cite des habitants, au moins 13 civils ont été tués.
Les recherches se poursuivent car ces violences attribuées par la société civile aux rebelles ougandais des Allied Democratic Forces (ADF) ont provoqué des déplacements de population, principalement vers Oïcha. Les mêmes rebelles sont pointés du doigt dans l’attaque qui a fait en début de semaine 27 tués, cette fois à Malaki.
Deux personnes, un homme et une femme, ont été lynchées à mort par la foule aujourd’hui à Beni, selon l’AFP. Des munitions ont été retrouvées dans les bagages des deux personnes lynchées, qui étaient habillées en civil. La foule forte de plusieurs dizaines de personnes les accusait d’être des membres du groupe armé ADF.
Le comité provincial de sécurité de la province du Nord-Kivu a par ailleurs levé hier le couvre-feu instauré quatre jours plus tôt, une mesure que la population jugeait « inopportune », selon certaines sources.
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