Dix jours après une déclaration de la commission en charge de l’UPR, les partisans d’Aziz au sein du parti se sont réunis le 29 novembre à Nouakchott.
En Mauritanie, les derniers soutiens de l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz ont donné une conférence de presse le 29 novembre au soir à Nouakchott, la capitale, pour défendre le statut de l’ancien président au sein de son parti, l’Union pour la République (UPR).
Leur sortie intervient dix jours après une réunion de la commission qui gère provisoirement l’UPR. Celle-ci avait alors publié un communiqué précisant qu’Aziz était toujours la référence du parti.
Le 29 novembre, lors d’une conférence de presse, les soutiens de l’ancien président ont fait volte-face. Ils estiment désormais que l’UPR doit finalement devenir un parti indépendant. L’option est défendue par président de la commission qui gère provisoirement le parti au pouvoir.
« Ce parti ne doit pas appartenir à une personne ni à un pouvoir donné, a déclaré Seyidna Ali Ould Mohamed Khouna. Donc, c’est un parti indépendant, tout simplement. Notre Constitution interdit au président de la République de diriger un parti ».
Soutien unique à Ghazouani
L’idée est aussi partagée par le vice-président de la commission de l’UPR, Boidiel Ould Houmoiyd, un autre soutien de l’ancien président Aziz. « C’est ce que nous voulons et c’est ce qui est dans le texte, explique-t-il. Maintenant, vouloir créer ça, nous, en tout cas en tant que commission, nous ne pouvons pas le faire. C’est le congrès qui est libre de le faire ou de ne pas le faire ».
La commission qui gère provisoirement le parti était composée de 27 membres. Or, vingt-deux d’entre eux l’ont quittée pour rallier l’écrasante majorité des députés qui ont signé le 23 novembre une déclaration affirmant que le président élu Mohamed Cheikh Ghazouani est la seule et unique référence du parti au pouvoir.
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