Site icon LE JOURNAL.AFRICA

La famine menace le Zimbabwe

Les Nations unies tirent la sonnette d’alarme concernant la situation alimentaire du Zimbabwe. Le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation vient de passer dix jours dans le pays et son bilan est sans appel.

Selon Hilal Elver, des Nations unies, 60% de la population zimbabwéenne ne peut plus se nourrir convenablement : « Les gens ne mangent plus trois fois par jour, il y a de la nourriture dans les supermarchés, mais les prix sont juste trop élevés, et les gens n’ont pas les moyens, même la classe moyenne. »

En cause, selon elle, la sécheresse et la crise économique dans laquelle le pays s’enfonce : « Le pays traverse une crise économique très sérieuse. D’un côté, il n’y a pas assez d’argent, de l’autre il y a une hyper inflation, ce qui fait que les prix sont très élevés. Les salaires eux n’ont pas augmenté et donc le pouvoir d’achat des gens s’est écroulé. Dans les campagnes, plus de cinq millions de personnes sont en insécurité alimentaire. Il n’y a plus de maïs, qui est l’aliment de base, car il y a eu une très mauvaise récolte en raison de la sécheresse. Et le gouvernement n’a pas d’argent pour importer cette nourriture de base. Mais il y a également une insécurité alimentaire dans les zones urbaines avec plus de deux millions de personnes touchées. »

Hilal Elver souligne aussi que les sanctions internationales contre le Zimbabwe empêchent le gouvernement d’obtenir des financements pour importer de la nourriture.

Quitter la version mobile