La Mauritanie a fêté jeudi 28 novembre le 59e anniversaire de son indépendance. La cérémonie présidée par Mohamed Ould Ghazouani a eu lieu à Akjoujt, ville située à 250 km de la capitale. Une cérémonie sous le signe de l’unité, en présence, chose rare, des principaux leaders de l’opposition. Les anciens présidents du pays ont aussi répondu présent, à l’exception du sortant.
Trois anciens chefs d’États mauritaniens étaient attendus pour la photo de famille : Mohamed Khouna Ould Haidalla, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdalahi et Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a quitté le pouvoir cet été. Mais ce dernier a boycotté les festivités, en raison d’un différend qui dure depuis plusieurs jours avec son successeur
Un conflit suffisamment sérieux pour entraîner également le limogeage du commandant du Basep, le bataillon de la sécurité présidentielle. Une décision prise mercredi, quelques heures avant la fête nationale.
Dans la foulée, les véhicules du Basep qui étaient déjà arrivés à Akjoujt pour la cérémonie officielle ont été renvoyés dans la capitale. Ils ont été remplacés par des commandos parachutistes venus de la ville d’Atar. Cette mesure n’a pas été justifiée mais elle est très symbolique : cette unité a en effet été commandée pendant des années par l’ancien président.
Si Mohamed Ould Ghazouani montre ainsi qu’il est bien le maître à bord aujourd’hui, il n’entend pas pour autant rompre définitivement avec son prédécesseur, confie un de ses proches. Plusieurs intermédiaires sont à la manœuvre pour tenter de réconcilier les deux hommes.