Les élections générales se tiendront en décembre 2020. À environ un an de l’échéance, sur le terrain, l’Autorité nationale des élections (ANE) s’active mais beaucoup craignent qu’elle accuse de retards. Certains parlent déjà de possibles glissements. Mais à Bangui, l’ANE se veut rassurante : le chronogramme est connu, l’organisation des élections va se faire en 50 étapes.
La première de ces étapes est l’adoption du nouveau code électoral et de la organique de l’ANE au plus tard au 1er trimestre 2019. Si le code a été adopté ce n’est pas encore le cas de la loi organique. Mais rien d’affolant pour l’ANE qui dit pouvoir travailler sans.
« La mise en œuvre de ce chronogramme jusqu’à aujourd’hui je puis dire qu’il n’a pas accusé de retard sensible. Non pas du tout. L’opération de cartographie électorale qui est déjà en cours a été prévu pour se dérouler en cette période. Aujourd’hui, la spécification technique du matériel d’enregistrement des électeurs a déjà été faite. La prospection du marché pour la commande du matériel est en cours, et nous pensons pouvoir démarrer donc cette inscription en janvier comme prévu dans le chronogramme électoral », rassure Julius Rufin Ngouade-Baba, le rapporteur général de l’ANE.
L’autre problématique concerne l’accès des équipes partout dans les régions. Des zones encore largement sous contrôle des groupes armés.
« Nous pensons le faire, d’ailleurs nous travaillons avec le gouvernement avec les partenaires qui interviennent dans le domaine sécuritaire pour faire des efforts pour réunir les conditions. En tous les cas, ces opérations doivent se dérouler sur toute l’étendue du territoire, c’est une obligation pour nous. »
L’ANE estime avoir besoin de 40 millions de dollars pour l’organisation des élections. Aujourd’hui à peine la moitié de ce budget a été réuni de manière effective ou en promesses de dons.