La coalition « Vivre ensemble » (CVE) avait soutenu la candidature de Kane Hamidou Baba à la dernière présidentielle.
Samba Thiam, président des Forces progressistes pour le changement (FPC), Ibrahima Moctar Sarr, leader de l’Alliance pour la justice et la démocratique (AJD), et des chefs de mouvements associatifs de la société civile ont qualifié de nulle et non avenue la désignation, le 16 novembre, de Kane Hamidou Baba au poste de président de la coalition « Vivre ensemble ».
Les responsables politiques de ces partis rejettent également la charte des nouvelles instances de la CVE.
Divergences sur le devenir de la coalition
La coalition « Vivre ensemble » avait soutenu la candidature de Kane Hamidou Baba, président du Mouvement pour la refondation (MPR), à la présidentielle de juin 2019. Elle lui avait permis d’arriver 4e avec près de 9 % des suffrages exprimés.
Au lendemain des élections, de profondes divergences sur le devenir de la coalition sont apparues entre la tendance de Kane Hamidou Baba et celle de Moctar Sarr et Samba Thiam.
Justement, Samba Thiam, le président du FPC, révèle l’origine de la crise : « La substance du conflit, c’est que nous ne voulions d’une CVE flexible et informelle, très peu structurée avec un ou deux points de programme. L’autre camp voulait une CVE étoffée comme un parti politique, voilà la divergence de fond. »
Un sentiment partagé par le dirigeant de l’AJD, Ibrahima Moctar Sarr : « Nous avions pensé qu’après les élections, la CVE devait réfléchir sur son devenir et nous étions intéressés par ce devenir. C’est pourquoi nous avons accompagné, à un moment donné, toutes les discussions qui devaient aboutir à ce que devait devenir la CVE. »
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