La Sénélec, la société nationale de distribution, en a fait l’annonce mardi 26 novembre. Une hausse jugée nécessaire par l’État, à la suite entre autres de l’augmentation du prix du pétrole. Quatre foyers sur cinq sont alimentés par des centrales thermiques. Cette augmentation du prix de l’énergie sera effective le 1er décembre, à partir de ce dimanche. Et elle est déjà mal accueillie.
Khadi Sarr vient vendre ses glaces au marché. 10% de plus sur la facture d’électricité, c’est une mauvaise nouvelle pour les affaires. « L’électricité est déjà très chère. C’est trop car on n’a vraiment pas les moyens. Surtout pour nous, avec les congélateurs qui consomment beaucoup. On va devoir les éteindre plus souvent, faire des pauses. Les autorités doivent nous aider. J’ai toujours milité pour le président Macky Sall, mais là il doit nous venir en aide car la vie est chère », déplore la commerçante.
Mohamed Gueye achète un nouveau t-shirt. Pour payer l’électricité, il a choisi avec ses colocataires un formule prépayée. « Mais ça part vite quoi. Nous on utilise beaucoup d’électricité. Mais il y a beaucoup de délestages, parfois un quart d’heure, parfois 30 minutes, que tu payes. Et en plus tu n’as pas d’électricité. C’est pas normal ! »
Les nouveaux tarifs ne concerneront pas tous les ménages. Ahmedoune Dida Diagne, directeur de la communication de la Sénélec. « Par exemple, aujourd’hui, 54% de notre clientèle qui est dans la tranche sociale n’a pas été augmenté du tout par cette augmentation de tarif. »
Tous les foyers facturés plus de 7 000 francs CFA par mois, une dizaine d’euros, sont concernés par la mesure.