Les autorités du Nigeria, du Niger et du Bénin se rencontrent ce lundi 25 novembre à Abuja pour mettre au point les patrouilles communes, dont le principe avait été adopté lors du dernier sommet de la Cédéo. Abuja qui depuis trois mois maintient fermées ses frontières terrestres avec ses voisins, faisait pression pour obtenir de telles patrouilles communes.
Est-ce l’ultime étape avant la réouverture des frontières ? Beaucoup au Bénin et au Niger y croient. Après trois mois de blocus imposé unilatéralement par le géant nigérian, les trois pays ont accepté de se mettre à la table des négociations. En ce début de semaine, ils peaufineront la création de patrouilles communes, auxquelles participeront polices, armées, douanes et marines de trois pays.
Pour Abuja, l’enjeu est clair : renforcer la coopération douanière pour stopper la contrebande de denrées alimentaires venues du Bénin et du Niger, qui selon la présidence nuisent aux efforts nigérians d’obtenir l’autosuffisance alimentaire dans certains domaines. Reste que ces patrouilles relèvent davantage du symbolique et du politique que du pragmatique, tant les milliers de kilomètres de frontière commune sont difficilement contrôlables.
Côté nigérian, on semble se satisfaire de ce geste politique, et dès le 14 novembre, le ministre des Affaires étrangères laissait entendre qu’après la réunion des 25 et 26 novembre, les choses allaient rentrer dans l’ordre. Il est vrai que l’isolement commercial nigérian n’a pas seulement fait souffrir ses voisins, mais aussi les populations locales. Elles ont vu les prix des produits de base connaitre une forte inflation, quand ils n’ont pas disparu purement et simplement des étals.
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