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Les jeunes Malgaches préoccupés par les impacts du changement climatique

À Madagascar, plus d’une centaine de jeunes rassemblés pour lutter contre le changement climatique. Hier s’est terminée la 15e Conférence des Jeunes de l’Océan Indien qui s’est tenue pendant trois jours dans la capitale, Antananarivo. Organisée par le Réseau Climat Océan Indien, elle a réuni des habitants de tout le pays pour trouver des solutions face aux effets du changement climatique dans leurs régions.

Fabriquer du charbon à partir de feuilles séchées ou un biodigesteur pour lutter contre les gaz à effet de serre et la déforestation…

« On a fait ça pour que les jeunes réutilisent leurs déchets organiques. Ça évite la pollution et en plus, ils ont de l’énergie pour cuisiner. Ça a intéressé beaucoup de jeunes, même les passants ont été étonnés par ce biodigesteur », explique Mirindra Rakotoarisoa, co-président du Réseau Climat Océan Indien.

Euphrasie, étudiante de 28 ans, a fait 600 km depuis Majunga pour se rendre à cette conférence. « Je suis venue parce que je suis consciente du changement climatique. Il y a déjà un impact direct sur la population comme la hausse des températures. À Majunga, on peut atteindre 45 degrés. Tout cela parce que nous n’avons presque plus de forêt. »

→ Lire aussi : Grève pour le climat: les jeunes du monde entier mobilisés

Un message aux décisionnaires

Les jeunes sont les premiers concernés et souvent mal informés selon Dieudonné, 23 ans, venu d’Antsiranana, ville de l’extrême nord du pays : « Chez moi, les jeunes et les habitants en général ne sont pas impliqués. Ils en entendent parler mais ne comprennent pas vraiment ce qu’est le changement climatique. Il y a un énorme effort à faire et cette formation va beaucoup m’aider à pouvoir leur expliquer ce que c’est et comment faire pour y remédier. Nous les jeunes on ne peut pas fuir ce sujet sur l’environnement. »

Former des jeunes pour qu’ils puissent transmettre leur savoir dans leur localité… Il y a urgence, indique Mirindra Rakotoarisoa : « Madagascar fait partie des pays les plus vulnérables. Un exemple : dans la partie sud de Madagascar, il y a une accentuation de la sécheresse et de ce fait les gens du sud migrent vers les hauts-plateaux et comme ils n’ont rien pour subvenir à leurs besoins, ils coupent les arbres et font des feux de brousse pour pouvoir cultiver après sur ces terres-là. Voilà pourquoi c’est une urgence pour Madagascar. Le changement climatique a un impact sur la survie de la population malgache et c’est vraiment une bonne chose de voir des centaines de jeunes qui sont réunis et qui sont conscients de cette urgence. C’est cette prise conscience que l’on veut transmettre à toute la population malgache et surtout aux instances décisionnaires. »

Le réseau regrette le manque d’intérêt des autorités, notamment du ministère de l’Environnement, pour ses solutions, et cela alors que ses compétences et son expertise ne sont plus à prouver.

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