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[Reportage] RDC: début de la campagne du 2e vaccin contre Ebola à Goma

Le deuxième vaccin contre Ebola a été introduit en RDC, il y a une semaine. Plus de 400 personnes ont été vaccinées depuis à Goma dans le Nord-Kivu.

Charles est arrivé au centre de vaccination situé dans le quartier populaire de Majengo à Goma. Comme pour tout le monde, lavage de main et prise de température obligatoire à l’entrée. Ensuite, il lui faut au moins 30 minutes pour suivre toutes les étapes : « On fait la signature du consentement libre, puis on est photographié. Après les consentements, le vaccin est injecté. Ça ne fait pas mal. »

Ce deuxième vaccin contre Ebola est destiné à tout le monde, même les enfants à partir d’un an. Fabriqué par le laboratoire américain Johnson & Johnson est différent de celui qui a été jusque-là utilisé tant dans ses objectifs que dans sa façon d’être administrée.

Deux doses

Et pour le docteur Jean-Jacques Muyembe, coordonnateur de la riposte contre Ebola, les six étapes du circuit sont à suivre absolument : « C’est beaucoup, mais c’est une étude. Il faut être vraiment précis, avoir toutes les informations possibles. »

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L’autre particularité de ce vaccin est qu’il s’administre en deux doses, en l’espace de 58 jours. Mais comment s’assurer du suivi ? Patient Kighoma, coordinateur médical de la vaccination pour Médecins sans frontières, est optimiste : « On a les données de toutes les personnes qui ont reçu le vaccin et à dix jours, ils vont repasser dans cette zone de provenance. Deuxième chose, on a un service de messagerie automatique au niveau des téléphones, ils recevront un message de rappel pour leur demander de revenir. »

Étude pilote

Considérée comme une étude pilote, cette vaccination dite préventive n’est utilisée, dans cette phase, que dans les zones non épidémiques et vise au moins 50 000 personnes sur une période de quatre mois.

Selon Médecins sans frontières (MSF), cette phase préliminaire servira à vérifier le bon déroulement de la vaccination à deux doses dans une ville d’un million d’habitants, dans une région à population très mobile et où il y a eu des cas dans le passé.

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