Les gouverneurs, hauts-commissaires et préfets demandent plus de mesures sécuritaires. Réunis à Ouagadougou dans la cadre d’une rencontre annuelle, les représentants de l’État demandent avant toute chose des mesures concernant l’amélioration de leur condition de travail et de vie, et l’application de la loi qui leur donne plus de pouvoir pour agir sur le terrain.
Tout en saluant la décision du chef de l’État de recruter des volontaires dans des zones sous menace terroriste, les gouverneurs, haut-commissaire et préfets demandent le renforcement des mesures sécuritaires dans leurs différentes localités. Mais les représentants de l’État exigent également l’effectivité de la délégation des pouvoirs que leur confère la loi.
« Ce sont des difficultés liées à l’application des lois et règlements qui ont été pris il y a longtemps et qui ne sont pas encore appliqués concrètement, explique le colonel Tagssèba Nitiema, gouverneur de la région du Sud-Ouest. Et cela réduit considérablement les possibilités d’action des gouverneurs et des chefs de circonscriptions administratives. »
Sans mâcher ses mots, le chef du gouvernement a demandé à ces représentants de l’État de jouer pleinement leur rôle, c’est-à-dire, prendre des décisions en collaboration avec les forces en place sans toujours attendre la réaction au niveau central.
Quant aux préoccupations posées par ses représentants de l’État, le Premier ministre Christophe Dabiré rassure que des solutions seront apportées. « Nous allons travailler à renforcer leur sécurité au niveau du terrain. Le ministre de la Sécurité a dit qu’il allait travailler à faire en sorte que des ressources humaines puissent être disponibilisées pour assurer la sécurité physique des chefs de circonscriptions administratives. Tout ça, c’est un processus que nous sommes en train de mettre en place. »
Pour les gouverneurs, hauts-commissaires et préfets, les réponses à toutes ces préoccupations faciliteront la mise en œuvre des actions de prévention de l’insécurité.