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RDC: un rapport pointe des «fautes de gestion» dans les comptes publics

Après l’adoption de la loi de finances, l’Assemblée nationale congolaise va se pencher les comptes de 2018. La Cour des comptes a remis son rapport qui révèle de graves « fautes de gestion » et des dérapages criants des dépenses de certaines institutions, avec un déficit pour l’État congolais de quelque 140 millions de dollars.

La Cour des comptes dénonce surtout l’explosion des dépenses extrabudgétaires. Dépassement de l’enveloppe allouée aux rémunérations ou au fonctionnement. Explosion également dans la catégorie « fournitures et petit matériel » ou « autres services », soit un dépassement de 11% des dépenses courantes en tout.

Ces dépassements sont criants pour certaines institutions comme la présidence de la République, la primature, la Défense, l’Intérieur et même les Finances et le Budget pourtant chargés de contrôler les dépenses. Mais toutes les institutions n’ont pas bénéficié des mêmes largesses. Certaines n’ont pas dépensé toutes leurs lignes de crédits. C’est le cas du ministère des Affaires étrangères ou même de l’opposition politique reconnue par la loi congolaise depuis 2007. La Cour parle d’un paradoxe dans l’inégalité de traitement.

La Cour des comptes pointe aussi la mauvaise performance des services de l’État chargés de la collecte des recettes, moins 11% par rapport aux prévisions budgétaires. La direction générale des Impôts fait figure d’exception en réalisant un surplus de 35%. De même que la très décriée Régie des voies aériennes réalise un surplus de 14%.

La cour des Comptes dit s’en remettre à l’Assemblée nationale pour ce qui est d’éventuelles investigations et sanctions au vu des fautes de gestion que constituent les dépassements de crédit budgétaire. Pour la réédition des comptes de l’année en cours, la cour demande plus de célérité de la part du gouvernement.

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