Coup de projecteur sur le quatrième des cinq candidats à la mairie d’Antananarivo, la capitale de Madagascar : Eliace Ralaiarimanana. Indépendant et inconnu du grand public, cet entrepreneur qui vit dans l’un des bas quartiers d’Antananarivo se présente comme proche des simples citoyens, capable de les comprendre.
Dans les rues d’Anosibe, quartier pauvre de la capitale, Eliace Ralaiarimanana est chez lui. Une quarantaine de sympathisants vêtus de t-shirt jaune et bleu à son effigie entonnent des chants et des slogans qui incitent à voter pour le candidat numéro un.
D’un pas assuré l’entrepreneur de 47 ans, qui dit n’être partie de rien, lui aussi donne de la voix : « Je suis le fils des bas quartiers et je suis prêt à sauver les habitants d’Antananarivo. Depuis plusieurs années, on les a mis de côté et j’en fais partie. C’est pour ça que je me suis présenté. Ce qui me différencie des autres candidats, c’est que moi je suis celui qui vit vraiment parmi les simples gens. Il n’y a aucun intermédiaire entre eux et moi si je veux leur parler. »
« Faire respecter les lois »
Andranomanalina, Ambodin’isotry, 67 hectares, dans ces quartiers bas de la capitale, Eliace Ralaiarimanana serre les mains et distribue lui-même ses tracts, montrant au verso son programme : détruire les constructions illicites, déplacer les marchands de rues dans de vrais marchés pour réduire les embouteillages, trier les déchets ou encore interdire le vagabondage des enfants comme le veut la loi.
« Ça fait tellement longtemps que les autorités ne font pas respecter la loi à Antananarivo. Vous voyez les marchands de rues qui s’installent n’importe où. C’est la loi du plus fort ici. Mais il faut la respecter, sinon on ne va jamais s’en sortir. On restera pauvres. C’est ça l’appel que je lance. Venez voter pour moi parce que je suis prêt à appliquer la loi », ajoute Eliace Ralaiarimanana.
Certains y croient déjà. « Je vais voter pour lui parce que je pense que c’est une bonne personne. Tous les autres ont déjà profité du pouvoir. Pourquoi ne pas voter pour une personne qui n’a jamais dirigé ? On va lui laisser sa chance », estime Sitrakiniaina, une habitante du bidonville d’Ankasina.