Les autorités burundaises ont confirmé mardi 19 novembre une attaque meurtrière contre un poste avancé de leur armée survenue dans la nuit de samedi à dimanche. Au moins 8 soldats ont été tués dans cette attaque non revendiquée, et l’on compte « des dizaines » de disparus. Il s’agit de l’attaque « la plus meurtrière et la plus importante dirigée contre l’armée » depuis 2015.
L’attaque a eu lieu au beau milieu de la nuit, vers 2h du matin. Des assaillants armés, « équipés de gilets pare-balles et de lunettes de vision nocturne », ont « totalement anéanti » la compagnie burundaise qui occupait un poste avancé dans la forêt dense de Kibira, dans la commune de Mabayi, à une dizaine de kilomètres de la frontière rwandaise.
Le bilan est très lourd : huit soldats au moins ont été tués, dont le commandant de cette compagnie comptant une centaine d’hommes, des dizaines de militaires sont toujours portés disparus.
Le gouvernement burundais a confirmé cette attaque ce lundi, par la voix d’Emmanuel Gahongano, directeur de la communication au ministère de la Défense.
Dans une allocution diffusée à la télévision nationale, celui-ci n’a pas hésité à pointer du doigt « un groupe armé en provenance du Rwanda », où les assaillants se seraient ensuite repliés selon lui.
Des déclarations immédiatement démenties côté rwandais. Le secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a balayé des « accusations fantaisistes » et récurrentes depuis quatre ans.