Lundi, la Commission européenne a donné son feu vert à la commercialisation du vaccin contre Ebola. Le lendemain, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) lui a accordé sa « préqualification ». C’est ce vaccin qui est utilisé en République démocratique du Congo (RDC) depuis le début de l’épidémie.
Ervebo, c’est le nom commercial du premier vaccin contre le virus Ebola. L’Organisation mondiale de la santé a estimé que celui-ci répond aux normes de l’ONU « en matière de qualité, de sécurité et d’efficacité ». Une décision qui ouvre la voie à son homologation définitive dans les prochains mois. Pour se prononcer, l’OMS s’est appuyée sur les résultats de tests menés lors de l’épidémie Ebola en Guinée, entre 2015 et 2016.
Utilisé « à titre compassionnel »
C’est ce même vaccin qui est utilisé depuis mai 2018 en République démocratique du Congo, pour traiter les personnes à risque. En presque un an et demi, l’épidémie d’Ebola a tué plus de 2 000 personnes dans le pays. Une vaccination officiellement autorisée « à titre compassionnel », dans le cadre d’une étude clinique.
Les données récoltées en RDC ces derniers mois « serviront à documenter la sécurité de ce vaccin sur les femmes enceintes, les femmes allaitantes et les enfants », sur lequel ce produit est expérimenté actuellement. Pour l’instant, l’OMS recommande que le vaccin dans sa version commerciale soit autorisé uniquement pour les adultes de plus de 18 ans.
Sur le terrain, des cas de personnes vaccinées, ayant contracté la maladie ont été rapportée. Cela s’explique, car le vaccin « ne devient efficace qu’une dizaine de jours après injection », selon Médecins sans frontières.
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L’ONG rappelle que la préqualification du vaccin Merck « ne va rien changer » dans l’immédiat, puisqu’il faudra attendre au moins le milieu de l’année prochaine pour son homologation définitive.